Début juin, nous avons été invités par Périfééries 2028 à Saint-Denis afin de mener notre première expédition autour de la disparition de la nuit. Ce printemps, nous nous sommes affairés autour du chantier caravane à Marseille et c’est avec excitation que nous avons pu tester ce dispositif de rencontres avec les habitant-es et usagèr-es du territoire autour de leur rapport sensible à l’obscurité.

Depuis le parvis de la gare de RER, et essentiellement en soirée, nous proposions une tisane pour accompagner de petites et grandes conversations, à la table ou sur nos transats.

Au cours des dernières semaines, nous avons élaboré un protocole d’accueil, de questions et d’ateliers afin de glaner de la matière pour ce projet de création. Equipés d’un enregistreur ou en prise de notes, la prochaine étape du travail va constituer en l’archivage et le tri de toute cette récolte. Les rencontres ont été riches et le cadre urbain et vivant nous a permis de faire l’expérience de la dynamique d’une ville dans un espace pourtant particulier de transit qu’est la gare.

Parallèlement à cet espace, nous avons fait l’expérience de l’extinction des candélabres dans certaines zones de la ville afin d’éprouver l’obscurité et l’apparition de phrases poétiques ou de constellation à la peinture phosphorescente.

Cette première expédition nous engage toujours plus dans notre démarche et nous encourage à poursuivre très bientôt ce travail, au Frioul, à Marseille, pour une résidence d’écriture et au Citron Jaune, en Camargue. Nous y déploierons à nouveau notre caravane et inventerons de nouvelles manières de chercher et d’interroger l’obscurité.