Il y a quelques mois, nous embarquions avec enthousiasme dans la préparation du festival des arts de passage à Emmaüs Saint-Marcel, dans l’est de Marseille. Il s’agissait de prendre en charge la scénographie générale du festival, et d’assurer une présence continue tout au long de la journée pour ponctuer un programme riche et hétéroclite. En effet, entre l’opération coup de plume de l’association « C’est la faute à Voltaire », l’installation sonore de Pierre-Henri « Peache » Mandine, le grand défilé de l’atelier de customisation autour du roman Orlando de Virginia Woolf, les photos éclatantes de Pierre-Emmanuel Daumas ou encore le film des compagnons coordonné par Béatrice Guyot et Daniela Lanzuisi (liste non exhaustive…), le samedi 5 juillet promettait d’être intense !
Lors des premières réunions auxquelles nous assistons dans le courant du printemps, nous réalisons que le collectif d’organisation du festival est une équipe soudée, constituée de personnes qui se connaissent bien et travaillent ensemble depuis de nombreuses années pour la plupart. Pour autant, nous nous sentons bienvenu-e-s, l’ambiance est bonne et donne envie de s’y plonger… Ce que nous faisons à l’occasion de plusieurs journées des mois de mai et juin que nous passons à travailler avec les compagnons. C’est l’occasion de découvrir les lieux et l’organisation, de boire des litres de café en discutant, et de prendre nos premières marques en vue de la semaine de résidence…
Cette dernière arrive à toute vitesse, et à partir du 30 juin, nous débarquons à Emmaüs, sac de couchage et brosse à dents dans le sac, pour une semaine de construction et d’installation. Certains prennent leurs quartiers dans la menuiserie, d’autres sur la plage, celles et ceux qui dorment sur place se retrouvent le soir dans le dortoir provisoire, habituellement salle de musculation des compagnons…On s’approprie petit à petit l’esprit Emmaüs, ce petit quelque chose en plus qui rend inséparables enjeux artistiques et histoires humaines…
Le soleil tape dur, mais c’est un régal de voir les lieux s’animer chaque jour un peu plus. les photos géantes de Pierre Emmanuel colorent les façades, la scène se monte progressivement, les lieux s’habillent au fur et à mesure de l’apparition des uns et des autres, les cafetières surchauffent, bref, ça fourmille ! De notre côté, malgré l’impression de courir après le temps, ça se construit tranquillement, les totems se montent, la Boom Box prend forme, la plage s’habille…
On revient dans le billet suivant sur les propositions de la Folie Kilomètre pour le festival. En attendant, quelques images de cette intense semaine de préparation !
Photos : Peache, Kathrin, La Folie