Dernier épisode en mode « infiltration » la semaine du 12 octobre dernier.
Toujours accueillis à la frontière des quartiers de l’opéra, Belzunce et Noailles à Marseille, à l’hôtel De Rome et Saint Pierre, nous avons poursuivi notre dispositif de perception décalée consistant à habiter à l’hôtel dans notre ville, durant quelques jours.
Cette fois-ci les habitudes dans l’hôtel se créent, les relations se tissent.
Nous sommes dans un état assez particulier, nous sommes en voyage, à quelques centaines de mètres de chez nous. Nos regards sur la ville se modifient, on vit Marseille à travers les yeux de celui qui découvre, de celui qui voyage. On se sent en transit, déracinés ; nos pratiques de la ville sont bouleversées.
L’hôtel devient notre base de vie, notre refuge. Il est notre point de référence.
Nous ne sommes pas des clients. Nous co-habitons avec ceux qui le font vivre chaque jour et chaque nuit à savoir l’équipe hôtelière. Nous avons deux chambres, mais nous mangeons avec l’équipe dans les lieux invisibles pour les clients. Nous sommes une sorte de grésillement dans ce labyrinthe où notre rôle « d’éponge » se fait le réceptacle des histoires, des sensations, matière à faire vivre un récit.
Nous sommes d’un voisinage particulier, celui de « l’Hôtel » avec un grand H. Sans cet établissement, pas de sensation de voisinage. Mais ce n’est personne en particulier. De ces fenêtres on assiste à la vie qui se passe au pas de la porte : l’hôtel est notre angle de vue sur une ville en transformation.
Nous avons poursuivi nos rencontres et travaillé à des pistes d’expériences traitant de la standardisation. Comment s’approprier des lieux aussi normés ? Quelle est la place de l’intime ou du fantasque ?
Nous avons présenté nos recherches de la semaine dans une chambre d’hôtel que l’équipe hôtelière à pu visiter. Cette chambre – processus de création, sera présentés à Berlin ce week end. Une belle rencontre de travail avec le staff !