« Murmures et volubiles »
Des souvenirs apparaissent sur les murs des rues de la Belle de Mai, ils se font l’écho de moments vécus ou à vivre. Fragments, détails du quotidien ou évènements marquants : ici, la mémoire est habitée. Un affichage artisanal et à l’échelle du quartier pour des apparitions en filigrane, qui s’infiltrent dans les lieux et jouent avec l’architecture…
En libre déambulation, à partir du 15 octobre et jusqu’à disparition.
Cet automne, nous avons été invités par La Friche, le Mucem, les Archives Municipales et l’INA à imaginer une intervention pour l’évènement « Mémoires de la Belle », un week-end artistique, historique et festif autour des lieux d’archives et de mémoire du quartier de La Belle de Mai à Marseille.
Nous avons passé du temps dans les rues, bars, locaux associatifs, établissements scolaires… en invitant tout un chacun à nous raconter un ou plusieurs souvenirs.
Au gré des rencontres, nous avons ainsi rassemblé une collection d’anecdotes, de moments vécus ou à vivre, une mémoire du quartier vivante et incarnée par ses habitants. Et ce n’est que la partie visible d’un iceberg de discussions et d’échanges sur le quartier, les histoires, les ressentis de chacun, les liens entre passé et futur, entre souvenirs individuels et mémoire collective.
Parfois à l’improviste, parfois autour d’ateliers de cartographie imaginaire, chacun est libre de partager un moment intime ou un message universel. Le tout avec une bonne dose de fantaisie. Merci à tous ceux qui ont laissé leurs souvenirs divaguer dans des directions poétiques et intrigantes.
Une création typographique de Formes Vives en plus, et nous voilà partis pour une fabrication artisanale d’affiches et une production quasi industrielle d’auto-collants et de tracts de tailles variées…
Quelques litres de colle plus loin, quelques heures de distribution plus tard…, les souvenirs récoltés réapparaissent. Ils s’affichent en plein sur un mur ou s’infiltrent dans les interstices de la ville. Avec différentes échelles, du minuscule au grand format ; avec plusieurs modes d’apparition, du discret au visible ; avec des temporalités variées, du léger éphémère au potentiellement pérenne. L’ensemble fabrique une présence ténue mais récurrente.
Les rues, les murs, les pare-brises, les poteaux, les vitrines… dialoguent et se répondent. Des langues s’entremêlent et d’autres se délient.
Et le samedi 17 octobre, nous avons passé la journée sur la « Place sans nom » de la Belle de mai et avons proposé un atelier d’écriture et d’affichage de souvenirs. Une forme plus directe et spectaculaire pour clore une belle aventure. Clin d’oeil à la Bonne étoile et salutations spéciales à Ghani.
Un grand merci à tous les participants, complices, partenaires de cette histoire !
Florilège de souvenirs ci-dessous :